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PARTAGER COMME OBJECTIF DE VIE

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"Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé" — Christopher McCandless

Cette citation issue du récit de Christopher McCandless qui à l'âge de 22 ans a tourné le dos à l'existence confortable et a décidé de prendre la route en laissant tout derrière lui, a fini par se rendre compte juste avant sa mort, le coeur rempli de tristesse que le véritable bonheur est celui qui se partage. Même si cette prise de conscience résonne fortement dans nos esprits, il ne résonne pas suffisamment dans nos coeurs. D'ailleurs, cela reflète bien le paradoxe sociétal dans lequel nous vivons où tout tend à être individualisé. Nous ne savons pas partager équitablement les ressources que nous offre la nature. Par contre, nous savons très bien les piller collectivement. Comment faire aujourd'hui pour changer de route ? En sommes-nous capable ? Mais surtout, en avons-nous envie ? Sans doute que oui mais pas assez pour qu'il se passe un bouleversement qui nous permettrait d'accéder à ce qu'est le véritable sens du bonheur quand ce dernier est véritablement partagé. Tout ce que nous entretenons très bien aujourd'hui, c'est le plaisir. Il n'a pas besoin d'être partagé, il se suffit à lui-même. Il nous amène inévitablement dans une impasse car il est extrêmement éphémère et il entretien parfaitement l'illusion du bonheur. De là vient la nécessité que nous avons de le remplir et c'est ce que nous faisons aveuglément: remplir à l'infini des ressources extérieures finies alors que nous avons en nous des ressources intérieures infinies.

Le besoin de richesse matérielle n'est qu'une manifestation du manque de notre richesse intérieure

Quand on arrive dans la vie avec rien, c'est assez simple, il n'y a rien à partager matériellement. Alors on apprend à partager autre chose: des valeurs, des croyances, des émotions, de l'amour, de la compassion, des énergies, des pensées, des paroles, des histoires, des connaissances... C'est-à-dire, tout ce que nous sommes en fin de compte. Avec tous ces biens que nous possédons, nous finissons inexorablement par nous perdre dans la matière. A ne plus savoir très bien ce que nous sommes et ce que nous sommes pas. Naturellement, j'en ai fait la difficile expérience dans mon parcours de vie. D'une part, quand on a rien, on a le sentiment d'être des moins que rien vis-à-vis de la société. D'autre part, on a l'illusion que l'accumulation de biens nous remplit intérieurement. Seulement, ce n'est pas le cas puisque chaque bien matériel finit par laisser sa place à un autre bien matériel. Nous agissons comme si nous étions arrivé au monde incomplet. Pourtant, la nature a bien fait son travail, tout est déjà là. Nous avons toutes les ressources et les solutions nécessaires pour nous remplir de ce dont nous avons réellement besoin. Le jour où je l'ai enfin compris, je venais de connaître le burn out. Le temps s'était littéralement arrêté. Aucune chose matérielle ne pouvait me combler. C'est même pire que cela, je ne pouvais plus les voir. J'en avais fait une overdose. J'en étais intoxiqué à tel point que je me suis retrouvé vidé de ce que je suis intérieurement. Inexorablement, je n'étais plus que l'ombre de moi-même. A cet instant, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas la personne que j'étais devenu. C'est comme cela que ma vie a commencé à basculer progressivement dans une toute nouvelle direction. Celle de ma mission de vie.

La seule chose véritable que nous pouvons partager aux autres, c'est nous-mêmes, ce que nous sommes réellement

Je suis donc parti avec ce qu'il me restait de ressources pour essayer de me reconstruire de l'intérieur. La route a été longue et difficile mais elle a été paradoxalement incroyablement riche et inattendue. De ce fait, j'ai appris à mieux vivre les différentes polarités des situations auxquelles j'ai été confrontées. Par dessus tout, j'ai réalisé que c'était grâce à toutes ces formidables rencontres que j'ai pu autant avancer sur mon chemin. Seul, je n'aurais pas pu faire tout ce que j'ai fait ou je ne serais jamais allé aussi loin. Ce que je viens d'exprimer est sans me rappeler la similitude avec ce fameux proverbe qui dit que "seul on va plus vite mais à plusieurs on va plus loin". Aujourd'hui, je crois profondément que nous avons besoin de l'autre pour mieux vivre notre expérience terrestre et nous rélèver à ce que nous sommes: des êtres spirituels. Enfin, le seul partage qui m'a toujours transporté est celui du coeur, celui qui est bienveillant, celui qui ne juge pas, celui qui porte haut nos valeurs, celui qui donne sans attendre de recevoir en retour et par-dessus tout, celui qui est authentique et sincère. Voici la seule chose que je souhaite partager avec toutes les personnes que je croiserai sur mon chemin de vie avec à l'esprit qu'il ne suffit que d'un seul premier petit pas pour commencer un grand voyage.

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